Conditions météorologiques
L’hiver et le début du printemps ont été froids avec une pluviométrie légèrement excédentaire ce qui a entraîné un retard végétatif. Les précipitations ont été importantes en mai et juin, aussi bien en cumul d’eau qu’en nombre de jours de pluie (28 jours dans le libournais sur les deux mois). Les fortes pluies encadrant la floraison (plus de 120 mm sur une semaine par endroit) ont entrainé coulure et millerandage dans des proportions exceptionnelles. L’humidité était combinée à de faibles températures, ce qui a permis, malgré la forte pression, d’éviter un développement explosif du mildiou. L’été, bien que tardif, a été chaud et ensoleillé avec une forte activité orageuse en juillet et début août. Ces conditions estivales ont permis une croissance rapide et le rattrapage d’une partie du retard du cycle végétatif. La véraison a mis du temps à s’installer en raison de la présence d’eau dans les sols. L’automne a été humide. Il a été nécessaire d’avancer la récolte sur certaines parcelles, les raisins devenant très sensibles à la pourriture grise à l’approche de leur maturité optimale.
Superficie de récolte*
17,17 hectares
Terroir de récolte*
Plateau calcaire et côte argilo- calcaire
Cépages de récolte*
87 % Merlot – 13 % Cabernet Franc
Dates de vendanges
25 septembre au 2 octobre
Vinification
Quelques lignes sur la vinification de ce millésime.
Mode de culture
Vin biologique, Agriculture UE,
FR- BIO-07
Vin biodynamique, contrôlé par ECOCERT France SAS
Élevage
30 % de fûts neufs et 70 % en barriques d’un vin et plus
Rendement
16,8 hectolitres / ha
Production
15 336 bouteilles
* Pour ce millésime.
Dégustation
La robe est rubis foncé. Le nez est à la fois fruité (myrtille) et floral (violette, lilas), le tout lié par des notes fumées. La bouche est fraîche, juteuse et croquante. La finale est chaleureuse. Bien que d’une densité moyenne, les vins ont un joli fruit, un bel équilibre sur la fraîcheur. L’harmonie est là grâce à la vinification minimaliste, très respectueuse des raisins. Dans un tel millésime, les «bidouillages» œnologiques font illusion le temps d’un printemps mais privent très vite le vin d’un véritable équilibre indispensable à leur longévité.
Commentaires actualisés par Alain Moueix – 2017
“ Amener les raisins à terme en 2013 a été difficile, la météo ayant été particulièrement défavorable. Le défi était intéressant et le résultat me plaît. Le vin n’a pas la profondeur des grands, mais il a la race associée à son terroir. La biodynamie favorise l’expression du calcaire qui marque le vin d’une fraîcheur désaltérante et le tient sur la longueur. C’est un vin à boire jeune, certes, mais qui nous étonnera par sa finesse après une dizaine d’années. ”